arcuèlh

dilluns, de març 07, 2011

La Feuille*, letra a l’ignorança lingüistica e editoriala francesa.

Lo Grand Bordèl (francés)

Faut-il ignorer l'ignorance ? …. du grand bordel linguistique français et des écoles françaises, de journalisme ou de lettres, de leurs universités engagées dans le nationalisme d’expansion ?

De plus en plus de diplômes perdent de leur valeur au fur et à mesure que le centralisme des ministères demande de modifier les notations d'examens, vers une baisse qualitative, et alors le par-coeur et l'ignorance du gai saber restent la base dégradante du savoir collectif et populaire, le somnifère télévisuel aidant, car la transmission ne se fait plus ; la technocratie impose le formage et l'utilitarisme du marché-État-nation, c’est la fRANCE, bleu blanc rouge, de l’Égalité (avec hiérarchisation, le français d’abord), de la Liberté (de parler seulement français), et de la fraternité (avec les meurtres français,  inscrits sur les monuments dans tous les villages pour ne pas oublier qui est au pouvoir).

La curiosité des savoirs n'est plus, la curiosité individuelle ou collective se limite au gavage médiatique télévisuel (aquò farà bon fetge gràs, mas pas un còrs ben plantat e sapient).

Je n'ai pas de télévision, ça aide ; de temps en temps que doit boire la kulturé des médias parisiens.

Dans un programme de France 5, on put apprendre de façon exceptionnelle, avec le geste et les sous-titres de la part d'un «locuteurs» de la langue des signes (version française), programme bâti autour de la présentation de la vie des sourds en Ariège (lo mai elonhat de parís, per saber se i a vida a Pàmias o Foish !), que la discrétion de la population locale (une sorte de loi du silence) est due au fait que «leur langue, le catalan, a été réprimée». L'ignorance française se diffuse sur les chaînes culturelles françaises aussi, ils parlent de francophonie.

Le programme se nomme «Fais-moi signe». Comment signe-t-on le mot occitan en Ariège ? En version langue de l'empire parisien ?

Dans La Feuille en date du 17 février, hebdomadaire de l'Agenais, j'ai pu noter la confusion entre la graphie (orthographie) et la phonie (orthophonie). L'occitan a perdu son nom, et sa dignité après la révolution dite française; Grégoire et Ernest Renan ont aidé; ma langue portât plusieurs nom générique bien avant, tel gascon, ou provençal ; l'ignorance s'installe alors dans les dictionnaires français, avec une certaine dose d'expansion politique nationaliste d'expansion.

Oserait-on mal orthographier la langue du Roi ? Du Président ? De son Académie FrançAIse ? (même si son orthographe a plus varié que celle de l'occitan !).

Justement en français le son [0] peut avoir plusieurs graphies, eau(x), au(x), o(s/x), ô, ôt, ot, etc, et personne n'en fait la remarque...Le ph vocalise [f], le th [t]. La graphie n'est donc pas la phonie, en français comme dans toutes les langues.

La langue d'oïl se nomme français dans les temps modernes, me semble-t-il ; le paradoxe (masculin en francés) est que nos universités et nos systèmes administratifs français d'Éducation dite Nationale nomme encore l'occitan, langue d'Oc, alors qu'elles savent la différence ; et parce qu'elles le savent, elles savent donc que c'est un engagement politique de choisir « langue d'Oc » plutôt qu'occitan … Le Figaro, journal militariste et nationaliste français, le fait aussi avec toute la caste des intellectuels nationalistes français à Paris, dans tous les dictionnaires.

Oserait-on-dire : «j'écris ce texte en langue d'Oïl» Faut-il lire [oï] o [uï] ? ah oui.... «oui, J'ai compris».

Page 8 de La Feuille, la rédaction écrit «Lou grand bourdel», est-il possible de demander la même dignité normative pour l'occitan, le breton, le basque, le catalan, le corse, le martiniquais, les langues kanakes, etc., que pour le français ?

Lo Grand Bordèl, serait-ce le poids de la com qui empêche d'orthographier correctement, puis par pédagogie adressée aux fòra-país, un petit texte pour expliquer. Faut-il abandonner la pédagogie dans les rédactions locales ? En 1937, mon grand-père, et tant d'autres, et jusque dans les années 1960, ne parlait que l'occitan (comme à Mayotte on ne parle que le maoré actuellement et  alors j'entends sur France Culture, rediffusé sur France Inter que l'on pratique la même politique linguistique linguicidaire, politique qui confond orthographie française et phonie, la vocalisation de la langue, en castigar lo que parla sa lenga matèrna) et ceci dans tous les foyers, sauf pour la caste au pouvoir et qui se faisait élire régulièrement comme sous Napoléon III. L'ignorance sans ce petit apondon fabrique des assurances nationalistes chez les locuteurs, par osmose de caste : « il faut que tu réussisses mon grand», et alors il devint fonctionnaire et donc se doit de parler français, la langue du roi.

Ces assurances fabriquent un verbiage tel que «en France on parle français», nettoyage ethnique appliqué à la faveur d'une seule langue, discrimination que la HALDE refusera de traiter.

La phonie dite française du OU n'est autre que l'expression d'une soumission au maître, on écrit comme les castes au pouvoir, c'est à dire aussi mal et avec un abandon clair des sources du savoir universel latin.

L'Occitanie serait si belle si elle était française... Théophile Gautier disait de même pour l'Algérie, bien avant l'indépendance en 1962. Maintenant des candidats sur lequel AOS est écrit en lettre grasse se présente au nom du FN en Agenais ou un CGTiste candidat militant successivement du PCF, LO, NPA et FN parle de la même «préférence nationale» (il l'applique aussi à la langue du Roi). Ces genres de citoyens furent expulsés d'Algérie par exploitation de l'ultra-nationalisme français dans les anciens départements français d'outre-Méditerranée, et à cause d'une guerre signée et lancée par un certain ministre de l'intérieur François Mitterrand, qui refusât aussi une loi sur les «langues de France» (sémantique diplomatique) quelques années plus tard. Je me souviens en 1992, au moins d'avril d'avoir reçu un magnifique texte de loi que la caste au pouvoir n'a jamais voulu présenter à l'Assemblée Nationale, et je me souviens (comme au Québec) que cette même majorité de députés a voté l'article 2, en juin 1992, article qui fut uniquement employé contre l'occitan et le breton, alors qu'on nous avez juré mordicus que cela ne serait jamais le cas. Comment peut-on faire confiance aux Français et Françaises, et leurs collaborateurs, députés et/ou diplomates ?

Comment peut-on faire la guerre à l'orthographie française de l'occitan ? Peut-on orthographier le français avec les normes allemandes ?

Cette orthographie confirme le point de vue de Jacques Ellul «le vainqueur juge le vaincu et bien sûr le condamne à mort pour être assuré qu'il a raison, que la justice est de son côté, que la sentence du Droit et du Tribunal confirment l'excellence du plus fort» Une nouvelle n'a pas marqué la presse, ici en Agenais ; et pourtant, le tribunal administratif (français) de Montpellier (Montpelhièr en occitan) confirmait que le Ò n'était pas français, ceci à Montpelhièr. Dans cette même ville Mme Hélène Mandroux explique sa volonté d'être au plus prêt de la nouvelle charte sur la biodiversité, charte de l'ONU, que la commune a signée ; elle a oublié cependant de ratifier l'alinéa 8J qui parle de la biodiversité linguistique.... un fonctionnaire de l'ONU me confirmait bien la présence de cet article, bien compris partout sur la planète, sauf en France ; es-ce par nationalisme ? Je réponds : OUI.

Quand une langue est maltraitée, c'est aussi la façon de voir le monde avec cette langue qui est éliminée de l'espace humaniste, des réponses éventuelles que l'on peut donner aux problèmes de ce monde.

O = [u] en occitan

Ò = [o:] en occitan

Ó = [u] en occitan

Si nous n'avions pas ce genre de tribunal (a Montpelhièr de Lengadòc), les Occitans continueraient à se laisser marcher sur les pieds, un accident du colonialisme linguistique qui dure depuis 800 ans, et dont les derniers avatars finirent en 1860 avec l'annexion frauduleuse de Nice (1830, l'Algérie devenait française par conquête du même type).

La bonne orthographie de l'occitan c'est sa dernière dignité politique, mal l'orthographier c'est un enterrement de plus, c'est un acte politique clair (malheureusement pas pour tous). Ceci est valable pour l'occitan comme pour le français.

Adreiça a La Feuille : fas-me signe escriu-me l'occitan coma se dèu, amb dignitat, ambe sa nòrma que data dels tempses que la dignitat èra lo Ducat d'Aquitània, una organizacion umana que sabiá destriar entre lo budgecte del Duc e lo budgecte de l'organizacion comuna (la moneda dels Jurats, etc.) ; aiçò l'Elisèu e l'Estat de la decentralizacion, uèi, zo sap pas far.

* La Feuille es un jornal editat en Agenés e que sap questionar sul tèma de l’occitan. Es que cal espiquanalizar totas las redaccions ? La letra es pas sonque per La Feuille, es tanben per tota la premsa en Occitània. Dins lo fiquièr dels jornalistas i a pas cap numèro de mantunes militants o organizacion oficiala –uèi que n’i a- per vos ensenhar la bona ortografia occitana ?

-°-

In Memoriam dels Occitans mòrts per la gloriòla franchimanda dins los diches departaments d’Argèria, e en solidaritat ambe lo pòble maorés, Mayotte, qu’aurà de suportar la gloriòla francesa en devenir departament francés. Espèri que descantaràn lèu.

expression de la teocracia republicana francesa 

Suplement televisual franchimand en data de març 2011…